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Conférence de presse du 3 avril 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2024-04-03 23:42

À l’invitation du gouvernement chinois, la princesse Maha Chakri Sirindhorn du Royaume de Thaïlande se rendra en Chine du 4 au 10 avril. Outre Beijing, la princesse Sirindhorn se rendra également au Sichuan.

Phoenix TV : Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de la prochaine visite en Chine de Janet Yellen, secrétaire d’État au Trésor américaine ? Quels seront les sujets abordés par les deux parties ?

Wang Wenbin : Dans l’esprit du consensus important conclu entre les chefs d’État chinois et américain et comme convenu entre les deux parties, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen se rendra en Chine du 4 au 9 avril 2024. En ce qui concerne votre question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents chinois. Je tiens à vous dire que les liens économiques entre la Chine et les États-Unis sont ancrés dans les intérêts communs des deux pays et sont mutuellement bénéfiques par nature. Nous espérons que les États-Unis travailleront avec la Chine dans la même direction, qu’ils gèreront correctement les différences, établiront un consensus, approfondiront la coopération en vue d’un développement stable des relations économiques entre la Chine et les États-Unis.

China Daily : Le ministère des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui la visite du président des États fédérés de Micronésie en Chine. Pouvez-vous nous faire part du programme et des attentes de la Chine concernant cette visite ?

Wang Wenbin : Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États fédérés de Micronésie (EFM) il y a 35 années, les relations bilatérales ont progressé de manière constante grâce à une coopération pragmatique fructueuse dans divers domaines, qui a bénéficié aux deux peuples et contribué à la paix, à la stabilité et au développement de la région.

Il s’agit de la première visite d’État en Chine du président Wesley W. Simina depuis son entrée en fonction. Les dirigeants des deux pays auront un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. La Chine est disposée à travailler avec les EFM et à profiter de cette visite pour renforcer la confiance politique mutuelle, approfondir la coopération pragmatique, développer les échanges culturels et entre les peuples et faire progresser les relations bilatérales.

AFP : Le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden ont eu une conversation téléphonique hier soir. Le président Xi Jinping a déclaré que si les États-Unis s’obstinaient à contenir le développement de la Chine dans le domaine de la haute technologie, la Chine n’irait pas rester les bras croisés. Le ministère des Affaires étrangères peut-il préciser la formulation « ne pas rester les bras croisés » ? 

Wang Wenbin : Tout d’abord, je tiens à profiter de cette occasion pour vous informer de la conversation téléphonique entre les deux chefs d’État chinois et américain. 

Hier soir, le président Xi Jinping s’est entretenu au téléphone avec le président américain Joe Biden, à la demande de ce dernier. Les deux chefs d’État ont eu un échange de vues franc et approfondi sur les relations sino-américaines et les questions d’intérêt commun.

Le président Xi Jinping a noté que sa rencontre avec le président Biden à San Francisco en novembre dernier avait permis l’émergence d’une « vision de San Francisco » orientée vers l’avenir. Au cours des derniers mois, les responsables des deux pays ont mis en pratique avec sérieux le consensus atteint par les deux présidents. Les relations sino-américaines ont commencé à se stabiliser, ce qui a été salué par les sociétés des deux pays et par la communauté internationale. D’un autre côté, les facteurs négatifs dans les relations bilatérales ont aussi augmenté, ce qui nécessite l’attention des deux parties.

Le président Xi Jinping a souligné que la question de la perception stratégique était toujours fondamentale dans les relations sino-américaines, tout comme le premier bouton d’une chemise qui doit être bien mis en place. Deux grands pays comme la Chine et les États-Unis ne devraient pas rompre leurs relations ou se tourner le dos, et encore moins glisser vers un conflit ou une confrontation. Les deux pays devraient se respecter mutuellement, coexister en paix et poursuivre une coopération gagnant-gagnant. Les relations bilatérales devraient continuer d’aller de l’avant de façon stable, saine et durable, plutôt que de faire marche arrière.

Le président Xi Jinping a mis en exergue trois principes primordiaux qui devraient guider les relations entre la Chine et les États-Unis en 2024. Premièrement, la paix doit être valorisée. Les deux parties devraient s’en tenir à la ligne de fond de non-conflit et de non-confrontation dans leurs relations, et continuer à renforcer les perspectives positives des relations entre la Chine et les États-Unis. Deuxièmement, il faut donner la priorité à la stabilité. Les deux parties doivent s’abstenir de faire reculer les relations, de provoquer des incidents ou de franchir la ligne, afin de maintenir la stabilité générale des relations. Troisièmement, la crédibilité doit être maintenue. Les deux parties devraient honorer leurs engagements l’une envers l’autre par des actions, et faire de la « vision de San Francisco » une réalité. Elles devraient renforcer le dialogue dans le respect mutuel, gérer les divergences avec prudence, faire progresser la coopération dans l’esprit du bénéfice mutuel et intensifier la coordination sur les affaires internationales de manière responsable.

Le président Xi Jinping a souligné que la question de Taïwan était la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines. Face aux activités sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taïwan » et face aux encouragements et soutiens étrangers qui leur sont apportés, la Chine ne va pas rester les bras croisés. Il a exhorté la partie américaine à traduire en actes concrets l’engagement du président Joe Biden à ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan ». La partie américaine a adopté une série de mesures visant à endiguer le développement commercial et technologique de la Chine, et elle ajoute de plus en plus d’entités chinoises à ses listes de sanctions. Cela ne sert pas à « réduire les risques », mais à créer des risques. Si la partie américaine est disposée à rechercher une coopération mutuellement bénéfique et à partager les dividendes du développement de la Chine, elle trouvera toujours la porte de la Chine ouverte. Mais si elle tient absolument à endiguer le développement des hautes technologies de la Chine et à la priver de son droit légitime au développement, la partie chinoise ne restera pas les bras croisés.

Le président Xi Jinping a exposé la position de la Chine sur les questions liées à Hong Kong, aux droits de l’homme, à la mer de Chine méridionale et à d’autres domaines.

Le président Joe Biden a quant à lui déclaré que les relations entre les États-Unis et la Chine étaient les relations les plus importantes au monde. Les progrès réalisés dans les relations américano-chinoises depuis la rencontre de San Francisco montrent que les deux parties sont capables de faire progresser leur coopération tout en gérant leurs divergences de manière responsable. Le président Joe Biden a réaffirmé que les États-Unis ne cherchaient pas une nouvelle guerre froide, que leur objectif n’était pas de changer le système chinois, que leurs alliances n’étaient pas dirigées contre la Chine, que les États-Unis ne soutenaient pas l’« indépendance de Taïwan » et qu’ils ne cherchaient pas à entrer en conflit avec la Chine. Les États-Unis adhèrent à la politique d’une seule Chine. Il est en outre dans l’intérêt du monde entier que la Chine réussisse. Les États-Unis ne veulent ni freiner le développement de la Chine ni se « découpler » d’elle. Les États-Unis enverront prochainement la secrétaire au Trésor Janet Yellen et le secrétaire d’État Antony Blinken en Chine dans le but de renforcer le dialogue et la communication, d’éviter les erreurs de calcul et de promouvoir la coopération, afin de favoriser le développement stable des relations entre les deux pays et de relever ensemble les défis mondiaux.

Les deux présidents ont également échangé des points de vue sur la crise ukrainienne, la situation dans la péninsule coréenne et diverses autres questions.

Les deux présidents ont estimé que leur entretien téléphonique avait été franc et constructif. Les deux parties sont convenues de rester en contact, et ont chargé leurs équipes respectives de concrétiser la « vision de San Francisco », notamment en faisant progresser les mécanismes de consultation liés aux questions diplomatiques, économiques, financières, commerciales et à d’autres domaines, en améliorant la communication entre leurs armées respectives, en menant un dialogue et une coopération dans des domaines comme la lutte contre les stupéfiants, l’intelligence artificielle et la lutte contre le changement climatique, en prenant de nouvelles mesures pour élargir les échanges culturels et entre les peuples, et en renforçant leur communication sur les questions régionales et internationales. La partie chinoise s’est par ailleurs félicitée des futures visites en Chine de la secrétaire au Trésor Janet Yellen et du secrétaire d’État Antony Blinken dans un avenir proche. 

Vous m’avez demandé quelle était la position de la Chine sur les relations économiques entre la Chine et les États-Unis. Nous avons souligné à plusieurs reprises que ces dernières années, les exportations chinoises de véhicules électriques, de batteries au lithium et de produits photovoltaïques avaient augmenté. C’est le résultat de la division internationale du travail et de la demande du marché, et cela a contribué au développement vert du monde La préoccupation des États-Unis concerne-t-elle vraiment la « capacité de production excédentaire » ? Tout le monde le voit très clairement. Quant à savoir qui est engagé dans des pratiques non commerciales, le fait est là pour que tout le monde puisse le voir. Les États-Unis ont adopté une série de mesures visant à réprimer le développement commercial et technologique de la Chine. Il ne s’agit pas d’une « réduction des risques », mais d’une création de risques. Il s’agit de pratiques typiques de non-marché. Les gens connaissent bien la position de la Chine à ce sujet. Nous préserverons fermement nos droits et intérêts légitimes et légaux et défendrons le système commercial multilatéral.

Rudaw Media Network : Le président Xi Jinping a-t-il exprimé des inquiétudes sur la crise du Moyen-Orient lors de sa conversation téléphonique avec son homologue américain Joe Biden, compte tenu de l’implication militaire et économique directe de la Chine et des États-Unis dans la région ?

Wang Wenbin : Je viens de répondre à la question concernant la conversation téléphonique entre les deux présidents chinois et américain. La position de la Chine sur le conflit palestino-israélien a été cohérente et claire. Nous appelons les parties au conflit à mettre sérieusement en œuvre la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations Unies, à cesser immédiatement les combats, à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de tuer ou de blesser des civils innocents et à ramener rapidement la question palestinienne sur la voie d’un règlement politique sur la base de la « solution à deux États ».

Agence de Presse Xinhua : Selon les rapports, Samdech Techo Hun Sen a été élu président du nouveau Sénat du Cambodge lors de sa première session plénière le 3 avril. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : En tant que bon voisin et bon ami du Cambodge, la Chine félicite chaleureusement Samdech Techo Hun Sen pour son élection à la présidence du Sénat du Cambodge. La Chine continuera à soutenir fermement le Cambodge dans le maintien d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, et à soutenir les efforts du Cambodge pour maintenir la stabilité et accélérer le développement. Nous sommes convaincus que le Cambodge accomplira de nouvelles et plus grandes réalisations dans le domaine du développement national.

Les relations entre la Chine et le Cambodge se développent à un rythme soutenu. Sous la direction stratégique des dirigeants, les deux pays ont conjointement inauguré une nouvelle ère de construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Cambodge de haute qualité, de haut niveau et de haut standard. La Chine est disposée à travailler avec le Cambodge pour concrétiser le consensus important conclu entre les dirigeants des deux pays, enrichir constamment le contenu du cadre de coopération bilatérale de l’« hexagone de diamant », accélérer la construction du « corridor de développement industriel » et du « corridor du poisson et du riz », faire progresser conjointement la modernisation et apporter davantage de bénéfices aux deux peuples.

News 1 Korea : J’ai deux questions. Premièrement, alors que les présidents chinois et américain se sont entretenus au téléphone et ont échangé leurs points de vue sur les questions relatives à la péninsule coréenne, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a procédé avec succès au tir d’essai d’un nouveau type de missile balistique hypersonique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Deuxièmement, le panda géant Fu Bao, qui a été élevé et est né en République de Corée, retournera bientôt en Chine. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, nous avons partagé les informations concernées. La position de la Chine sur les questions relatives à la péninsule est cohérente. Nous n’avons pas d’autres commentaires à ajouter concernant les activités de tir.

En ce qui concerne votre deuxième question, les pandas géants sont une espèce sauvage précieuse en voie de disparition et aimée par les gens du monde entier. Ils sont les émissaires de l’amitié du peuple chinois. La Chine et la République de Corée ont officiellement lancé le projet de recherche conjoint sur la conservation du panda géant en 2016. Depuis l’arrivée des pandas géants Yuan Xin et Hua Ni en République de Corée, les deux parties ont entretenu une coopération fructueuse en matière d’élevage et de reproduction, de recherche scientifique et d’échanges techniques concernant les pandas géants, ce qui a contribué à renforcer la compréhension mutuelle et l’amitié entre les peuples des deux pays. Conformément à l’accord de coopération signé entre la Chine et la République de Corée, Fu Bao entame aujourd’hui son voyage de retour en Chine. Nous saluons le retour de Fu Bao et remercions les personnes qui s’occupent d’elle en République de Corée.

AFP : Un tremblement de terre de magnitude 7,5 a frappé les eaux près de Taïwan ce matin, faisant de nombreuses victimes. Le Bureau des affaires taïwanaises du Conseil des Affaires d’État a déclaré que la partie continentale de la Chine était très préoccupée par cette catastrophe et qu’elle souhaitait apporter une aide aux habitants de Taïwan. Les services compétents de Taïwan ont-ils réagi jusqu’à présent ?

Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois.

Reuters : Jonathan Malaya, porte-parole du Conseil national de sécurité philippin, a déclaré mercredi que les Philippines étaient déterminées à maintenir leur position sur la question de Ren’ai Jiao et qu’elles ne cesseraient pas de ravitailler les soldats stationnés sur les navires de guerre philippins échoués sur Ren’ai Jiao. La Chine a-t-elle un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons clairement exprimé la position de la Chine sur cette question à de nombreuses reprises. Je tiens à réaffirmer que si les différends maritimes entre les deux pays se sont intensifiés, c’est parce que les Philippines, soutenues par des forces extérieures, sont revenues sur leurs paroles et ont provoqué la Chine à plusieurs reprises. Les Philippines doivent immédiatement cesser de violer la souveraineté de la Chine et de la provoquer, honorer leurs engagements ainsi que les accords et consensus pertinents conclus entre la Chine et les Philippines, respecter la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale signée conjointement par la Chine et les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), et revenir sur la bonne voie en gérant correctement la situation par le biais du dialogue et de la consultation. La Chine reste inébranlable dans la sauvegarde de sa souveraineté territoriale et de ses droits et intérêts maritimes.

Bloomberg : Selon les rapports, les États-Unis demandent à la République de Corée d’adopter des mesures de restriction des exportations de puces électroniques vers la Chine similaires à celles que Washington a déjà mises en œuvre. Cela semble être un autre signe que l’administration de Joe Biden intensifie ses efforts pour contrecarrer les ambitions de la Chine en matière de puces électroniques pour des raisons de sécurité nationale. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il une réaction à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation concernée. Nous avons toujours pensé que la coopération commerciale et technologique entre les pays devrait contribuer à maintenir la stabilité et la liberté des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et à défendre l’ordre commercial international libre et ouvert, et qu’une telle coopération ne devrait pas cibler une tierce partie ou nuire aux intérêts d’une tierce partie. Pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ont politisé les questions commerciales et scientifiques et les ont utilisées comme une arme et un outil, au détriment des intérêts de leurs alliés. 

La Chine et la République de Corée entretiennent des liens économiques étroits et sont fortement intégrées dans leurs chaînes industrielles et d’approvisionnement respectives. Nos deux pays occupent des segments voisins dans la chaîne industrielle des semi-conducteurs. Nous espérons que la République de Corée fera preuve de discernement et prendra une décision indépendante, qu’elle se joindra aux autres pays pour sauvegarder le système commercial multilatéral ouvert, transparent, inclusif et non discriminatoire centré sur l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et qu’elle s’opposera conjointement à la politisation et à la pan-sécurisation des questions économiques.

China News Service : Selon la partie américaine, lors de la conversation téléphonique entre les présidents chinois et américain hier, le président Joe Biden a mentionné les questions du Ren’ai Jiao, de Hong Kong, du Xinjiang et du Xizang. Les États-Unis ont également exhorté la Chine à cesser de soutenir la Russie et à jouer un rôle plus important dans le dossier nucléaire de la péninsule coréenne. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai partagé des informations concernées sur la conversation téléphonique entre les deux chefs d’État. En ce qui concerne votre question, je voudrais ajouter ce qui suit :

Au cours de cette conversation téléphonique, la partie chinoise a souligné que la Chine jouissait d’une souveraineté incontestable sur Nansha Qundao et ses eaux adjacentes. Cette souveraineté couvre les îles, les récifs, les hauts-fonds et les cayes de Nansha Qundao, y compris Ren’ai Jiao. La cause fondamentale de la question de Ren’ai Jiao est que les Philippines sont revenues à plusieurs reprises sur leurs paroles et ont tenté de construire des avant-postes permanents sur le récif inhabité qui appartient à la Chine, dans le but d’occuper Ren’ai Jiao de manière permanente, ce qui est illégal. Les États-Unis ne sont pas partie prenante à la question de la mer de Chine méridionale et ne devraient pas intervenir dans les affaires entre la Chine et les Philippines. La Chine a la ferme volonté et la détermination de sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes.

La partie chinoise a déclaré clairement que Hong Kong faisait partie de la Chine et que les affaires de Hong Kong étaient purement des affaires intérieures de la Chine. L’achèvement de la législation relative à l’article 23 de la loi fondamentale de Hong Kong relève de la responsabilité constitutionnelle de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong en matière de sauvegarde de la sécurité nationale. Elle contribuera à protéger le bien-être fondamental de tous les résidents de Hong Kong, ainsi que les intérêts des investisseurs du monde entier à Hong Kong. Elle ne portera en aucun cas atteinte aux droits et libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong conformément à la loi. Les États-Unis devraient respecter la souveraineté de la Chine et l’État de droit à Hong Kong, et ne devraient pas perturber le processus, et encore moins s’y immiscer.

La partie chinoise a souligné que les questions liées au Xinjiang et au Xizang relevaient des affaires intérieures de la Chine. Aucun pays n’a le monopole des droits de l’homme. La Chine attache une grande importance à la protection des droits de l’homme. Le peuple d’un pays est le mieux placé pour juger de la situation des droits de l’homme dans ce pays. La Chine souhaite engager des échanges avec les États-Unis en matière de droits de l’homme sur la base du respect mutuel, mais nous nous opposons fermement à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte des droits de l’homme.

En ce qui concerne la crise ukrainienne, la position de la Chine a été cohérente, claire et transparente. Il y a un risque que la crise se détériore davantage et s’aggrave, et il faut faire des efforts en vue d’une désescalade pour mettre fin au conflit par la négociation plutôt que par la lutte. Il ne devrait pas y avoir de gagnant ou de perdant dans un règlement politique. C’est plutôt la paix qui doit prévaloir. La Chine continuera à jouer un rôle constructif à cette fin. La Chine n’est ni à l’origine du conflit, ni partie prenante à celui-ci, et n’a jamais fourni d’armes ou d’équipements meurtriers à l’une ou l’autre des parties au conflit. Nous n’avons pas cherché et ne chercherons pas à tirer profit du conflit. Les autres pays ne doivent pas dénigrer et attaquer les relations normales entre la Chine et la Russie, ni porter atteinte aux droits légitimes de la Chine et des entreprises chinoises, ni rejeter la responsabilité sur la Chine de manière injustifiée ou provoquer une confrontation entre les camps.

La question de la péninsule coréenne persiste depuis des années et sa cause profonde est claire. La priorité actuelle est de renoncer aux actes de dissuasion et de pression et de sortir de la spirale de la confrontation qui s’est intensifiée tour à tour. La solution fondamentale consiste à reprendre le dialogue et les négociations, à répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties en matière de sécurité, en particulier celles de la RPDC, et à faire progresser le règlement politique de la question de la péninsule coréenne. Les turbulences et les combats en Asie du Nord-Est ne seront dans l’intérêt de personne. Le cœur du problème de la péninsule coréenne réside dans le conflit entre les États-Unis et la RPDC, et ce sont les États-Unis qui en détiennent la clé de la résolution du problème.

CCTV : Dans une lettre ouverte publiée le 2 avril, le secrétaire philippin à la Défense, Gilberto Teodoro Jr., a déclaré qu’il s’agissait d’un « piège de propagande » de la partie chinoise qui concentrait la controverse autour de Ren’ai Jiao sur une soi-disant promesse pour détourner l’attention des autres sur ses activités illégales dans la zone économique exclusive des Philippines. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les Philippines continuent à accuser la Chine d’« intimider les petits pays » sans mentionner l’occupation et l’empiètement philippins sur le territoire chinois à Nansha Qundao, ce qui constitue un véritable « piège de propagande ». La question de Ren’ai Jiao ne concerne pas la taille des pays impliqués, mais plutôt la question de ce qui est juste ou injuste.

Juste après que les Philippines ont délibérément échoué leur navire de guerre sur Ren’ai Jiao en 1999, ce qui a gravement violé la souveraineté de la Chine, la Chine a déposé des représentations auprès des Philippines, et les Philippines ont promis de remorquer le navire de guerre à plusieurs reprises. Un haut fonctionnaire du ministère philippin des Affaires étrangères a précisé que les Philippines n’avaient aucune intention de construire des installations de toute forme sur Ren’ai Jiao et qu’elles ne voulaient pas être et ne seraient pas le premier pays à violer la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC). Mais 25 ans plus tard, non seulement les Philippines n’ont pas tenu leur promesse de remorquer le navire de guerre, mais elles ont même tenté d’envoyer des matériaux de construction pour réparer et renforcer à grande échelle le navire de guerre afin de construire des structures permanentes sur Ren’ai Jiao. Les Philippines sont revenues sur leurs paroles et ont semé le trouble pour provoquer la Chine. Il s’agit non seulement d’une violation des accords entre les deux parties sur la gestion de la question de Ren’ai Jiao, mais aussi d’une violation de la DOC, en particulier de son article 5 sur l’interdiction d’habiter les îles, les récifs, les hauts-fonds, les cayes et d’autres endroits actuellement inhabités. Les Philippines sont clairement responsables des récentes tensions en mer de Chine méridionale.

La Chine et les pays de l’ASEAN se sont depuis longtemps engagés à gérer et à résoudre correctement les différends par le dialogue et la consultation entre les pays directement concernés, et ont travaillé ensemble pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale, ce qui a permis de maintenir la stabilité générale de la mer de Chine méridionale. Mais depuis un certain temps, les Philippines attirent des forces extraterritoriales dans les affaires de la mer de Chine méridionale pour soutenir leurs actes d’infraction et de provocation. Les Philippines poursuivent des gains égoïstes au détriment du consensus atteint par les pays de la région. C’est la principale raison pour laquelle la situation en mer de Chine méridionale s’est aggravée et est devenue plus compliquée.

Nous exhortons une fois de plus les Philippines à respecter les faits, à observer les accords pertinents entre les deux parties et les dispositions de la DOC, à suivre le consensus atteint entre la Chine et les pays de l’ASEAN, et à revenir dès que possible sur la bonne voie de la gestion et de la résolution des différends par le dialogue et la consultation.

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